Il y a cinq ans, nous nous sommes fixé une grande ambition.
Nous voulions créer une plateforme réellement mondiale pour les chercheuses et les chercheurs travaillant dans les pays à faibles et moyens revenus, en particulier les jeunes chercheurs/euses et leurs collègues du Nord, pour leur permettre de discuter des données probantes en matière de politique de développement. Des données issues de recherches de haute qualité, bien sûr, mais des recherches de toutes sortes.
Nous voulions créer un processus éditorial qui rende possible (ou osons le dire, agréable voire même désirable) pour les chercheurs/euses d’écrire sur la politique de développement en tant qu’expert(e)s (plutôt que de le faire uniquement en tant qu’universitaires).
Et nous voulions produire un contenu qui trouve un écho dans le monde entier, en rendant nos articles aussi visibles et accessibles que possible.
L’équipe du blog (Catherine, Stephania et Romesh) a de quoi être fière : le nombre d’autrices et d’auteurs basé(e)s dans les pays du Sud a atteint 50 % en 2023 et deux tiers de nos lecteurs/rices sont originaires de pays à revenu faible ou intermédiaire. Les commentaires de nos auteurs/rices sur le processus éditorial de GlobalDev ont été excellents. Au final, nous avons publié plus de 200 articles de blog sur deux douzaines de sujets et en trois langues, avec un lectorat et des partenaires de qualité, qui rivalisent désormais rapidement avec les blogs de développement établis depuis plus longtemps.
Jusqu’à présent, tout va bien, mais pouvons-nous déclarer la mission accomplie ? Loin s’en faut. Pour le prouver, nous investissons dans le blog comme jamais auparavant.
Pour un blog dont la devise est « des recherches qui comptent, un développement qui aboutit », il est rassurant de pouvoir compter sur la moitié de nos auteurs/rices originaires de l’hémisphère Sud. Cependant, nous devons viser plus haut pour avoir un impact sur les débats sur le développement où ces voix restent inexplicablement sous-représentées.
L’économie du développement, par opposition à d’autres disciplines, est également quelque peu surreprésentée dans nos pages. Un nouveau comité éditorial, plus diversifié, guidera le choix des sujets et des contributeurs/rices, tandis que nous nous resterons à la pointetiendrons au courant des principales conférences sur le développement et des événements politiques au niveau mondial.
Nous sommes en train de concevoir des moyens de travailler directement avec la prochaine génération de chercheurs/euses du Sud dans le domaine du en développement du Sud : par le biais d’opportunités de formation mondiale axées sur la communication de la recherche, en ligne ou en présentielet hors ligne, en commençant par une formation en marge de la prochaine conférence sur le développement mondial du GDN. Nous voulons passer du statut de « simple » plateforme à celui de rampe de lancement pour les jeunes et brillantes voix qui tentent d’éclairer la politique de développement par la recherche.
Nous maintenons notre engagement à publier tout notre contenu en anglais, en français et en espagnol. Mais GlobalDev va également commencer à accepter des contenus en français et en espagnol, dans un effort supplémentaire pour uniformiser les règles du jeu et élargir la diversité des débats que nous catalysons.
L’abaissement des barrières à l’entrée et la multiplication des opportunités pour les chercheurs/euses du Sud de mener des débats sur le développement mondial et local est le plus grand héritage que le blog tire de deux décennies de travail du Global Development Network, dont GlobalDev fait (fièrement) partie.
Ces nouvelles résolutions s’accompagnent d’une nouvelle énergie et d’une nouvelle image. Nous venons de revoir l’identité visuelle de GlobalDev, afin d’être plus en phase avec notre lectorat dynamique partout dans le monde, et nous nous efforcerons d’utiliser davantage d’infographies pour nous assurer que notre contenu n’est pas seulement rigoureux, mais aussi visuellement attrayant.
En résumé, alors que GlobalDev fête ses cinq ans, nous restons fidèles à notre vision et à notre slogan, mais avec une ambition encore plus grande. Et nous comptons sur vous – lecteurs/rices, rédacteurs/rices et ambassadeurrs/rices – pour réussir avec nous.