Comment rendre la recherche plus utile aux politiques et à la société ?
Le passage de la recherche aux politiques et à la prise de décisions n’est pas linéaire : il peut être direct, lorsque les résultats de recherche éclairent directement les décisions politiques, ou indirect, lorsqu’il faut utiliser et interpréter la recherche et ses preuves dans le cadre de débats politiques et publics. Plusieurs chercheurs dans le domaine du développement estiment que la recherche ne nourrit pas les politiques autant qu’il le faudrait. De leur côté, les décideurs politiques pensent que la recherche est sans importance pour les problèmes qu’ils doivent résoudre. Est-il possible de réduire cette dissonance – et si la réponse est oui, comment y parvenir ? Que pouvez-vous proposer aux chercheurs, à la communauté universitaire dans son ensemble, et aux courtiers de connaissances comme GDN pour rendre la recherche plus utile pour vous ?
À l’occasion de son 20e anniversaire, GDN lance une nouvelle série de blogs innovants qui visent à présenter le point de vue des utilisateurs, plutôt que celui des créateurs, de la recherche dans le domaine des sciences sociales. Nous voulons développer une meilleure compréhension de la « demande de recherche » émanant des parties prenantes externes au milieu universitaire. Que vous fassiez partie d’une institution de développement, ou d’une ONG, que vous soyez fonctionnaire, politicien, journaliste, leader dans le secteur privé, ou membre actif de la société civile, nous vous invitons à partager votre expérience en matière d’utilisation des résultats de recherche ou des données factuelles provenant des travaux de recherche dans les sciences sociales. Ce faisant, nous souhaitons stimuler une réflexion générale sur les voies et moyens de rendre la recherche plus utile pour les débats politiques et publics, afin d’étoffer la réflexion actuelle sur cette question et de partager l’acquisition des connaissances.
Parmi les questions que vous pourriez aborder, nous pouvons citer les suivantes :
- Pensez-vous que la recherche est, ou pourrait être, utile pour vous, et serait-il intéressant de promouvoir son utilisation pour les programmes politiques et/ou de suivi ?
- Pouvez-vous nous parler d’un cas où vous avez réussi à utiliser la recherche et des données factuelles dans votre domaine d’activité ? Qu’est-ce qui explique le succès que vous avez obtenu ? Inversement, votre institution ou bureau a-t-il jamais commandité une recherche ou une évaluation qui n’a finalement pas été utilisée ?
- Quels types de recherche et de données probantes sont les plus utiles pour vous et à quel moment ? Qu’en est-il de l’inverse ?
- Comment accédez-vous aux connaissances utiles pour votre activité, et quel est le rôle de la recherche universitaire dans l’obtention de ces connaissances ?
- Pour vous, une bonne recherche devrait-elle recommander la réflexion comme marche à suivre ou êtes-vous juste intéressé par les informations ou les données factuelles et analytiques ?
- Souhaitez-vous que la recherche en développement vous soit plus accessible, à travers des intermédiaires qui identifient les travaux de recherche thématiques, et qui les résument éventuellement pour vous ?
- Les chercheurs devraient-ils en savoir davantage sur l’environnement de prise de décisions, et que devraient-ils savoir ?
- Quelles sont les interactions qui devraient être encouragées entre les chercheurs et les décideurs ? Quel rôle les intermédiaires jouent-ils dans ce processus ?
- Comment institutionnaliser une culture prônant l’utilisation des données probantes pour contribuer au développement ?
Nous recherchons des articles succincts qui s’inspirent d’exemples tirés de la réalité. Vos articles seront examinés et peaufinés par un comité de rédaction, traduits, et publiés en anglais, français et espagnol sur le site www.globaldev.blog, une plateforme internationale qui met en lumière les problèmes de développement urgents et illustre l’importance de l’apprentissage découlant de la recherche.
Veuillez soumettre vos questions et/ou vos articles (800 à 1 000 mots) à l’adresse suivante :